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J’assure ma survie face au diabète de type 1 et au confinement
La première chose que j’ai fait en apprenant le confinement : assurer ma survie ! J’ai calculé mes besoins en insuline, matériel de pompe, matériel de suivi glycémique et resucrages et je me suis équipée pour au moins 3 semaines. J’ai pris les mesures nécessaires : mail à mon diabétologue, passage à la pharmacie, appel à mon prestataire pour changer l’adresse de livraison de mes consommables, courses de resucrages au supermarché. Nous combattons le COVID-19, certes, mais je continue de vivre avec un diabète de type 1. Je dois m’assurer de pouvoir suivre mon traitement, même en confinement.
Je garde le contact avec mes proches pendant le confinement
Evidemment, j’appelle mes ami·e·s et ma famille en visio-conférence. Mais je maintiens également le lien avec ma famille DT1. Dès le début du confinement, j’ai organisé un LIVE sur les réseaux sociaux afin de discuter de la situation. Pendant une heure, j’ai exposé ma situation personnelle, mes conditions de confinement, mes impressions, les dispositions que j’ai prises, et j’ai demandé à chacune des personnes où elles se trouvaient et comment elles se sentaient. Le simple fait de prendre des nouvelles est primordial. Je continue de publier, d’échanger avec d’autres personnes vivant avec un diabète de type 1 au quotidien. Cette communauté est incroyable !
Je prends du temps pour moi
Je me suis créé mon programme d’activités de confinée. Le confinement, on peut le subir ou on peut décider de l’accepter et de mettre ce temps à profit. Un peu comme lors de mon diagnostic, j’ai décidé que puisqu’il fallait faire avec, autant transformer ça en opportunité. J’ai donc fait une liste de choses que je n’ai jamais le temps de faire en temps normal ou que je rêve de faire depuis longtemps :
- Écouter un podcast de culture générale,
- Apprendre une nouvelle langue sur une application (l’italien pour moi),
- Suivre un cours de sport en ligne chaque jour,
- Lire des romans (au soleil),
- Dessiner et peindre,
- Pâtisser et partager mes recettes,
- Commencer le piano (j’ai encore des progrès à faire ?).
Evidemment, nous ne sommes pas obligé·e·s de faire tout ça ! Je regarde également des séries, et je n’ai jamais autant dormi ! Tout comme il n’y a pas de « bon·ne·s » ou de « mauvais·e·s » diabétiques, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de vivre son confinement. Il n’y a aucune obligation de « faire attention aux kilos », de « gérer parfaitement ses glycémies » ou encore d’être « productif·ve ». Chacun·e fait comme il·elle le sent. D’ailleurs, ma liste est ponctuée de missions de la plus haute importance :
- Dormir plus de 8 heures par nuit,
- Me perdre des heures sur Instagram, Twitter ou Tik Tok,
- Faire des mots fléchés,
- Regarder Grey’s Anatomy, Atypical, La Casa de Papel, Le Bureau des Légendes, Top Chef, Les Bracelets Rouges, toute la saga Harry Potter ou encore La Maison France 5,
- Me poser 2 secondes sur le canapé et me demander comment 2 heures se sont écoulées,
- Marcher dans la nature et observer les fleurs et les oiseaux.
Je fais des expériences
Le confinement est aussi l’occasion de “tester” mon diabète. Je suis chez moi, avec tout le nécessaire pour gérer mon diabète de type 1 et avec de quoi faire face à une hyperglycémie ou une hypoglycémie sans prendre de risque. Alors je fais des expériences :
- Un resucrage au banana bread, ça marche bien ?
- Un jeune glucidique pour ajuster ma basale,
- Sport le matin VS sport dans l’après-midi,
- Effets du cardio VS un renforcement musculaire,
- Des défis en tout genre : 90% du temps dans la cible, attrape une licorne, devine ta glycémie,
- Et le plus difficile de tous : rester dans la cible en mangeant une pizza !
Bref, je suis confinée avec mon diabète de type 1 !